La COP28, qui s’est tenue à Dubaï du 30 novembre au 13 décembre 2023, a été l’occasion de dresser le premier bilan mondial des engagements pris par les États pour lutter contre le changement climatique. Parmi les enjeux majeurs de cette conférence, la protection de la biodiversité et des espèces menacées a occupé une place importante.
En effet, selon la Liste rouge mondiale des espèces menacées, établie par l’UICN, plus de 157 000 espèces sont actuellement menacées d’extinction au niveau mondial, soit 28% des espèces évaluées. Ce chiffre alarmant reflète l’impact négatif des activités humaines sur la nature, notamment la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, la pollution, les espèces invasives et le réchauffement climatique.
Face à cette situation, les pays participants à la COP28 ont adopté un accord historique, appelé “Le Consensus des Émirats arabes unis”, qui engage l’ensemble des parties vers la sortie des énergies fossiles et affirme plus que jamais l’objectif de 1,5°C. Cet accord reconnaît également le rôle essentiel de la biodiversité pour le climat et le bien-être humain, et appelle à renforcer les mesures de conservation et de restauration des écosystèmes.
Parmi les actions concrètes prévues par l’accord, on peut citer :
- L’augmentation du financement de la protection de la nature, notamment en faveur des pays en développement et des pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique.
- La mise en œuvre de plans nationaux de conservation des espèces menacées, basés sur la Liste rouge de l’UICN et la Liste rouge des espèces menacées en France, qui évalue le risque de disparition des espèces du territoire français, en métropole et en outre-mer.
- La promotion de la coopération internationale et du partage des connaissances scientifiques sur la biodiversité et les espèces menacées, notamment à travers le réseau mondial des aires protégées et le programme de travail de la Convention sur la diversité biologique (CDB).
- La sensibilisation du public et des acteurs économiques à l’importance de la biodiversité et des espèces menacées, et à la nécessité d’adopter des modes de production et de consommation plus durables et respectueux de la nature.
La COP28 a donc marqué une avancée significative pour la préservation de la biodiversité et des espèces menacées, qui sont indispensables à la vie sur Terre. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire pour inverser la tendance et éviter la disparition de milliers d’espèces. Il appartient désormais à tous les acteurs, des gouvernements aux citoyens, de mettre en œuvre les engagements pris à Dubaï et de faire de la protection de la nature une priorité.