🌿 À la dĂ©couverte de l’araignĂ©e souriante d’HawaĂŻ : nananana makaki’i, la star aux mille visages

À la dĂ©couverte de l’araignĂ©e souriante d’HawaĂŻ nananana makaki’i, la star aux mille visages

Parmi les merveilles discrĂštes de la faune hawaĂŻenne, il en est une qui semble tout droit sortie d’un conte tropical : l’araignĂ©e souriante, aussi connue sous le nom scientifique de Theridion grallator, et affectueusement appelĂ©e nananana makaki’i en hawaĂŻen, ce qui signifie « araignĂ©e au visage Ă  motifs ».

😄 Une araignĂ©e… qui sourit ?

Ce petit arthropode est cĂ©lĂšbre pour les motifs Ă©tonnants qu’elle arbore sur l’abdomen, parfois semblables Ă  des visages souriants, d’oĂč son surnom. Mais ce n’est pas tout : cette espĂšce est un polymorphe, ce qui signifie qu’elle peut prĂ©senter une grande variĂ©tĂ© de motifs, allant de simples taches rouges ou noires Ă  de vĂ©ritables « figures » qui semblent animĂ©es. Chaque araignĂ©e est une Ɠuvre d’art Ă  part entiĂšre !

🏝 Une rĂ©sidente exclusive de l’archipel hawaĂŻen

EndĂ©mique Ă  HawaĂŻ, l’araignĂ©e souriante vit sur les quatre grandes Ăźles : Maui, OÊ»ahu, KauaÊ»i et Big Island. Elle affectionne particuliĂšrement les zones humides et boisĂ©es, oĂč elle reste tapie dans la vĂ©gĂ©tation, souvent invisible Ă  l’Ɠil non averti.

Contrairement Ă  d’autres araignĂ©es bĂątisseuses, elle ne tisse pas de grandes toiles spectaculaires. Elle prĂ©fĂšre se camoufler sous une feuille, attendant qu’une proie s’approche, alertĂ©e par les vibrations de la plante. En un bond rapide, elle capture l’insecte sans prĂ©venir.

đŸ‘©â€đŸ‘§ Une mĂšre attentive : un comportement rare chez les araignĂ©es

Chez Theridion grallator, ce ne sont pas seulement les motifs qui Ă©tonnent, mais aussi les comportements. La femelle est une vĂ©ritable maman poule, une raretĂ© chez les araignĂ©es. PlutĂŽt que de pondre ses Ɠufs et de partir, elle reste prĂšs de sa couvĂ©e, la protĂšge farouchement et nourrit mĂȘme les jeunes aprĂšs leur Ă©closion, leur apportant de petites proies jusqu’à ce qu’ils puissent chasser seuls.

💃 Une sĂ©duction risquĂ©e

L’accouplement chez cette espĂšce est un jeu de stratĂ©gie
 et de survie ! Le mĂąle utilise son odorat ultra-dĂ©veloppĂ© pour localiser une femelle de la mĂȘme espĂšce, puis s’approche prudemment. Pour la sĂ©duire, il stridule (en frottant ses pattes) et rĂ©alise une sorte de danse nuptiale. Il peut mĂȘme pincer les fils de la toile pour crĂ©er une mĂ©lodie – romantique, certes, mais risquĂ©e : si la femelle n’est pas charmĂ©e, il finit
 dĂ©vorĂ©.

đŸ’€ DiscrĂšte le jour, agile la nuit

Si vous avez la chance d’observer une araignĂ©e souriante durant la journĂ©e, ne la croyez pas morte : elle est simplement en mode repos, bien Ă©talĂ©e sur une feuille, ses longues pattes — qui lui valent le nom grallator, ou â€œĂ©chassier” en latin — bien Ă©tirĂ©es. La nuit venue, elle devient une chasseuse habile et silencieuse.


đŸ•·ïž Pourquoi elle mĂ©rite d’ĂȘtre protĂ©gĂ©e

Symbole de la biodiversitĂ© fragile d’HawaĂŻ, cette petite araignĂ©e est menacĂ©e par la dĂ©forestation, les espĂšces invasives et la perte de son habitat naturel. ProtĂ©ger nananana makaki’i, c’est prĂ©server un pan unique du vivant et reconnaĂźtre que mĂȘme les plus petits ĂȘtres ont des histoires fascinantes Ă  raconter.


À mĂ©diter : et si, finalement, les araignĂ©es souriantes nous rappelaient que la nature a aussi de l’humour ?

27/06/2025 11 h 27 min

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