Câest une nouvelle mesure qui marque un tournant dans la lutte pour la protection de la faune marine.
Ă partir du vendredi 31 octobre, les bateaux de pĂȘche opĂ©rant dans le golfe de Gascogne devront ĂȘtre Ă©quipĂ©s de camĂ©ras de surveillance.
Une dĂ©cision prise Ă la suite des polĂ©miques rĂ©currentes sur les captures accidentelles de dauphins, dont les images et les chiffres ont bouleversĂ© lâopinion publique ces derniĂšres annĂ©es.
â Une mesure pour plus de transparence
Ces derniÚres années, de nombreux échouages de dauphins morts ont été recensés sur les cÎtes atlantiques françaises.
La plupart portaient des traces de filets de pĂȘche, laissant peu de doute sur leur mort accidentelle.
Selon les estimations du Centre dâĂ©tude et dâexpertise sur les risques, lâenvironnement et la mer (Cerema), plusieurs milliers de dauphins seraient ainsi victimes chaque annĂ©e des activitĂ©s de pĂȘche dans le golfe de Gascogne.
Pour mieux comprendre et prĂ©venir ces accidents, les autoritĂ©s ont dĂ©cidĂ© dâimposer la vidĂ©osurveillance Ă bord des navires de pĂȘche.
Les camĂ©ras permettront dâobserver les pratiques de pĂȘche, de mieux Ă©valuer les interactions avec les cĂ©tacĂ©s et de renforcer le contrĂŽle du respect des rĂšgles environnementales.
đ„ Un outil de contrĂŽle, mais aussi de prĂ©vention
Ces camĂ©ras ne visent pas Ă âfliquerâ les pĂȘcheurs, selon le ministĂšre de la Mer, mais Ă favoriser la transparence et Ă identifier les zones et les mĂ©thodes les plus Ă risque.
Les images collectées seront analysées par des experts indépendants, afin de :
- repĂ©rer les techniques de pĂȘche causant le plus de captures accidentelles,
- adapter les pratiques pour les rendre plus respectueuses de la faune marine,
- et dĂ©velopper des solutions techniques (filets acoustiques, zones dâexclusion, pĂ©riodes de repos Ă©cologique).
Certaines associations de pĂȘcheurs y voient une contrainte supplĂ©mentaire, tandis que les dĂ©fenseurs des animaux saluent une Ă©tape nĂ©cessaire vers une pĂȘche plus responsable.
đŹ Des dauphins en danger
Le golfe de Gascogne abrite une population importante de dauphins communs, espÚce protégée par la loi européenne.
Mais la pression de la pĂȘche industrielle, notamment au chalut, continue de menacer leur survie.
Les scientifiques alertent depuis des annĂ©es sur le risque dâeffondrement local de certaines populations si rien nâest fait.
« Chaque dauphin compte », rappelle un porte-parole de lâassociation Sea Shepherd, trĂšs active sur le sujet.
« Ces caméras ne sauveront pas tous les cétacés, mais elles marquent un changement de mentalité : celui de la responsabilité. »
đ Vers une cohabitation plus durable entre pĂȘche et biodiversitĂ©
Cette dĂ©cision sâinscrit dans une volontĂ© plus large de rendre la pĂȘche durable : concilier lâactivitĂ© Ă©conomique avec la prĂ©servation des Ă©cosystĂšmes marins.
Les camĂ©ras ne sont quâune Ă©tape â mais une Ă©tape symbolique, car elles rappellent que la mer nâest pas un territoire sans tĂ©moin.
ProtĂ©ger les dauphins, câest protĂ©ger bien plus que des animaux emblĂ©matiques : câest prĂ©server lâĂ©quilibre fragile des ocĂ©ans dont toute la vie dĂ©pend.
đŹ En conclusion
Lâobligation dâinstaller des camĂ©ras sur les bateaux du golfe de Gascogne marque un tournant pour la transparence et la protection des dauphins.
Si la mesure fait dĂ©bat, elle ouvre la voie Ă une prise de conscience collective : notre rapport Ă la mer doit Ă©voluer, pour que pĂȘche et biodiversitĂ© puissent cohabiter durablement.
Les dauphins ne demandent pas grand-chose â seulement le droit de continuer Ă nager librement dans des ocĂ©ans que nous partageons. đđŹ

