Une première en Europe : l’entreprise espagnole qui reconnaît la douleur du deuil animal
C’est une initiative à la fois inédite et émouvante qui fait parler d’elle à travers l’Europe : une entreprise espagnole a décidé d’accorder trois jours de congé à ses salariés suite au décès de leur animal de compagnie – qu’il s’agisse d’un chien, d’un chat, d’un lapin, d’un perroquet ou de tout autre compagnon à plumes, poils ou écailles.
Dans une société où les animaux occupent une place de plus en plus centrale dans les foyers, cette mesure témoigne d’une reconnaissance officielle de l’impact émotionnel profond qu’implique la perte d’un compagnon de vie.
Le deuil animalier : un sujet encore tabou
Pour de nombreuses personnes, perdre un animal de compagnie revient à perdre un membre de la famille. Pourtant, le deuil animalier reste encore peu reconnu dans le monde du travail. Les salariés endeuillés doivent souvent faire face à leur douleur dans l’ombre, sans soutien ni temps pour se remettre émotionnellement.
En brisant ce tabou, cette entreprise espagnole ouvre la voie à une meilleure prise en compte du bien-être émotionnel des employés.
Une démarche pionnière, saluée par les défenseurs des animaux
Cette décision a été prise par Equilatera, une entreprise spécialisée dans la gestion des ressources humaines, installée à Barcelone. Elle s’inscrit dans une politique plus large de bien-être et d’équilibre vie pro / vie perso. Les dirigeants de la société ont expliqué vouloir « reconnaître l’importance des liens affectifs que nous tissons avec nos animaux ».
Les associations de protection animale ont salué l’initiative, appelant d’autres entreprises à suivre l’exemple. « Le deuil d’un animal peut être aussi profond que celui d’un être humain. Offrir du temps pour le vivre dignement est une avancée majeure », a réagi l’organisation espagnole FAADA.
Vers une prise de conscience plus large ?
Si cette mesure reste pour l’instant limitée à une seule entreprise, elle pose une question de fond : le lien entre les humains et les animaux mérite-t-il une reconnaissance légale dans le monde du travail ? Certains syndicats espagnols appellent déjà à étendre ce droit à d’autres entreprises, voire à l’inscrire dans la loi.
À l’heure où de plus en plus de foyers considèrent leurs animaux comme des membres à part entière de la famille, cette mesure semble non seulement juste, mais aussi en phase avec l’évolution des mentalités.
Un message fort : les émotions ne s’arrêtent pas à la porte du bureau
En donnant aux employés le droit de pleurer leur animal sans culpabiliser ni se cacher, cette entreprise espagnole rappelle que le respect de la sensibilité émotionnelle est une composante essentielle du bien-être au travail.
Et si demain, d’autres pays suivaient cet exemple ? En tout cas, cette décision pourrait bien amorcer un changement profond dans la façon dont nos sociétés considèrent la place des animaux… et des émotions.

