🐱 Chats domestiques : des chasseurs nés qui influencent la biodiversité

Chats domestiques des chasseurs nés qui influencent la biodiversité

Les chats domestiques (Felis silvestris catus) sont aujourd’hui parmi les animaux de compagnie les plus appréciés au monde. Tendres, joueurs, parfois indolents… ils n’en restent pas moins des prédateurs redoutables. Leur instinct de chasse, profondément ancré dans leur nature, s’exprime même lorsqu’ils sont parfaitement nourris et choyés.


🐾 Un instinct intact, même chez les chats d’intérieur

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, un chat bien nourri ne chasse pas par faim, mais par instinct. Le comportement prédatoire est inscrit dans son ADN, hérité de ses ancêtres félins.

Selon la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) :

  • 🐈‍⬛ Un chat domestique bien alimenté capture en moyenne 30 proies par an.
  • 🐈 Un chat errant en tue environ 270.
  • 🐅 Un chat haret, redevenu sauvage, peut capturer plus de 1 000 proies par an.

Ces chiffres impressionnants illustrent une réalité : plus un chat vit librement, plus son instinct de prédation s’exprime pleinement.


📊 Quelles sont les principales proies ?

Les proies des chats libres se répartissent généralement ainsi :

  • 66 % : petits mammifères (campagnols, mulots, musaraignes, jeunes lapins…)
  • 22 % : oiseaux
  • 10 % : reptiles et amphibiens

Si les oiseaux ne représentent pas la majorité, leur prédation a un impact bien réel, notamment pour certaines espèces déjà fragiles.


🌍 2 084 espèces affectées dans le monde

À l’échelle planétaire, une vaste méta-analyse scientifique a recensé 2 084 espèces touchées par la prédation des chats libres.
Parmi elles :

  • de nombreux passereaux,
  • des oiseaux nicheurs au sol,
  • mais aussi des reptiles et petits mammifères parfois endémiques de certaines îles.

Sur plusieurs territoires insulaires, les chats sont même considérés comme l’une des principales menaces pour la biodiversité.


🧩 Un équilibre fragile entre bien-être du chat et protection de la faune

Il ne s’agit pas de blâmer les chats – ils ne font qu’exprimer leur nature.
Mais la présence massive de félins autour des zones habitées pose des défis écologiques.

Les propriétaires peuvent cependant limiter l’impact de leur animal, par exemple en :

  • sécurisant le jardin ou limitant les sorties aux périodes sensibles,
  • utilisant des collerettes anti-prédation (clochettes, colliers colorés),
  • enrichissant l’environnement intérieur (jeux, stimulations),
  • faisant stériliser leur chat pour éviter les populations errantes.

🐾 Un prédateur fascinant… mais à gérer avec responsabilité

Le chat domestique incarne un paradoxe : à la fois compagnon de vie et prédateur efficace.
Mieux comprendre son comportement permet de concilier son bien-être et la protection de la biodiversité.

Un chat heureux et stimulé reste un chasseur… mais un chasseur dont l’impact peut être sensiblement réduit par quelques gestes simples et responsables.

22/11/2025 12 h 15 min

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