Avoir un lion à la maison : une idée aussi extravagante que dangereuse.
Et pourtant, en Thaïlande, cette tendance est en plein essor.
De plus en plus de particuliers exhibent leurs grands félins domestiques sur les réseaux sociaux — au point que leur nombre aurait triplé en quelques années, selon les autorités locales.
Un phénomène aussi fascinant qu’inquiétant.
📸 Des félins stars d’Instagram
Dans certaines vidéos devenues virales, on aperçoit des lions allongés sur le canapé, promenés en laisse, ou même assis à l’arrière de voitures de luxe.
Ces images impressionnantes, souvent accompagnées de légendes vantant la “tendresse” ou la “noblesse” de l’animal, séduisent des milliers d’internautes.
Mais derrière ces clichés dorés, se cache une réalité bien plus complexe et préoccupante.
Si posséder un lion comme animal de compagnie est légal en Thaïlande — à condition d’obtenir les autorisations nécessaires —, les contrôles restent limités.
Beaucoup de félins sont détenus dans des conditions inadaptées, voire illégales, alimentant un commerce parallèle d’animaux sauvages.
⚠️ Une tendance qui alarme les autorités
Face à l’explosion du phénomène, le gouvernement thaïlandais a commencé à renforcer la surveillance et les réglementations sur la détention d’animaux sauvages.
Les associations de protection animale tirent la sonnette d’alarme :
« Les lions ne sont pas des animaux domestiques. Leur détention privée présente un risque pour eux-mêmes comme pour les humains », rappellent les défenseurs de la faune locale.
Un lion, même élevé en captivité, conserve ses instincts de prédateur.
Il a besoin d’espace, d’une alimentation spécifique, de stimulations constantes… bref, de tout ce qu’un environnement domestique ne peut offrir.
🐾 Entre fascination et irresponsabilité
Pourquoi une telle mode ?
Les experts évoquent une combinaison de statut social, de culte de l’image et de méconnaissance du bien-être animal.
Posséder un lion, un tigre ou un léopard est perçu comme un signe de prestige ou de pouvoir.
Mais cette fascination se fait souvent au détriment de l’animal :
- Stress et comportements agressifs
- Malnutrition ou obésité
- Isolement et privation de stimulations naturelles
Dans certains cas, ces animaux finissent abandonnés dans des refuges ou saisis par les autorités, incapables de retrouver une vie sauvage normale.
🌍 Le rappel d’une responsabilité collective
Cette mode thaïlandaise s’inscrit dans une tendance mondiale plus large : celle de la domestication d’animaux exotiques.
Sur TikTok ou Instagram, on voit de plus en plus de singes, fennecs, serpents ou félins sauvages vivre aux côtés d’humains.
Mais ces pratiques soulèvent une question essentielle :
👉 Jusqu’où peut-on posséder le sauvage ?
La frontière entre affection et appropriation est mince.
Et c’est bien là tout le défi : aimer les animaux, c’est aussi respecter leur nature.
💬 En conclusion
Avoir un lion de compagnie peut sembler impressionnant… mais c’est surtout une aberration écologique et éthique.
Ces majestueux félins ne sont pas des trophées ni des mascottes : ils sont les symboles vivants de la nature sauvage, qu’il faut protéger — pas apprivoiser.
En Thaïlande comme ailleurs, la meilleure façon de prouver son amour pour les animaux sauvages n’est pas de les posséder, mais de préserver leurs habitats naturels et de soutenir les programmes de conservation.

