🦚 Réintroduction du grand tétras dans les Vosges : feu vert malgré les critiques

Le grand tétras, aussi appelé coq de bruyère, va pouvoir continuer à faire entendre son chant profond dans les forêts vosgiennes. Ce mardi 24 juin, le tribunal administratif de Nancy a validé la poursuite du programme de réintroduction de l’espèce, malgré les vives critiques de plusieurs associations de protection de l’environnement.

🏛 Un jugement en faveur de la sauvegarde

Le tribunal a rejeté le recours en annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le transfert de spécimens capturés en Norvège vers le massif vosgien. Dans sa décision, il estime que « l’introduction de spécimens norvégiens présente un intérêt général suffisant », notamment en raison de l’état critique de la population dans les Vosges, où l’espèce a quasiment disparu.

« La sauvegarde d’une espèce animale menacée d’extinction justifie ce type de réintroduction », précise le tribunal, ajoutant que l’opération ne porte pas d’atteinte excessive aux autres intérêts en présence.

🐦 Une espèce emblématique mais en déclin

Le grand tétras est l’un des plus grands oiseaux sauvages d’Europe. Discret mais majestueux, il est emblématique des forêts de montagne, notamment dans les Vosges, où sa présence était autrefois commune. Aujourd’hui, il est en danger critique d’extinction dans cette région, victime de la déforestation, du dérangement humain, du changement climatique et de la fragmentation de son habitat.

🔁 Un projet qui divise

Le programme de réintroduction repose sur le transfert d’individus depuis la Norvège, où l’espèce est encore relativement présente. Toutefois, les premiers résultats sont mitigés : sur neuf oiseaux réintroduits en 2024, seuls deux ont survécu. De plus, la dernière opération de capture en Norvège n’a pas permis d’atteindre les objectifs escomptés.

Des associations écologistes ont attaqué le projet, jugeant l’impact trop lourd pour une efficacité trop faible, dénonçant le stress subi par les oiseaux capturés, la faible adaptation aux Vosges, et le manque de garantie sur la viabilité à long terme.

⚖️ Une balance entre urgence écologique et prudence scientifique

Malgré ces critiques, la justice donne raison au principe de précaution pour l’espèce : en l’absence d’autres solutions crédibles, la réintroduction reste, selon le tribunal, la seule option à court terme pour éviter l’extinction locale.

💬 En résumé :

🦚 Le grand tétras est presque éteint dans les Vosges.
🇳🇴 Un programme vise à le réintroduire avec des oiseaux venus de Norvège.
⚖️ Le tribunal administratif de Nancy autorise la poursuite du programme malgré les critiques.
❗ Résultats encore faibles : seuls 2 oiseaux ont survécu en 2024.
🌲 La réintroduction est jugée prioritaire pour préserver l’espèce.

📌 Ce cas rappelle combien les opérations de réintroduction sont complexes et sensibles. Elles mêlent enjeux scientifiques, éthiques et écologiques — et posent une question essentielle : jusqu’où faut-il aller pour tenter de sauver une espèce menacée ?