Mulhouse : 18 mois de prison pour avoir traîné son chien derrière une voiture

Mulhouse 18 mois de prison pour avoir traîné son chien derrière une voiture

C’est un acte d’une cruauté insoutenable qui a choqué l’opinion publique. Le tribunal judiciaire de Mulhouse (Haut-Rhin) a condamné, le 3 juin dernier, un homme à 18 mois de prison, dont 12 mois ferme, pour avoir infligé de graves sévices à son chien. La justice a également prononcé une interdiction définitive de détenir un animal.

Un acte barbare

Les faits remontent à plusieurs mois : le prévenu avait attaché son chien avec une corde à l’arrière de son véhicule, avant de démarrer et de le traîner sur plusieurs mètres. L’animal, incapable de suivre, a subi de sévères blessures, notamment au niveau des pattes et du pelage, laissant craindre une agonie longue et douloureuse.

Alertées par des témoins horrifiés, les autorités sont intervenues pour secourir le chien et engager des poursuites judiciaires contre son propriétaire.

Un verdict fort, mais encore rare

Jugé en audience correctionnelle en juge unique, l’homme a été reconnu coupable de sévices graves ou actes de cruauté envers un animal. La peine prononcée – un an de prison ferme, plus six mois avec sursis – s’accompagne d’une interdiction à vie de posséder un animal. Une sanction que les associations de protection animale saluent comme un signal fort.

Même si les cas de maltraitance animale sont encore trop souvent peu ou mal sanctionnés, cette décision marque une avancée dans la prise en compte de la souffrance animale dans le droit pénal français.

Une prise de conscience en progression

Ces dernières années, la législation évolue lentement, mais dans le bon sens. Depuis 2021, les animaux ne sont plus considérés comme de simples « biens meubles » dans le Code civil, mais comme des êtres vivants doués de sensibilité. Cela ouvre la voie à des peines plus lourdes contre les maltraitants, même si de nombreux cas passent encore sous les radars ou donnent lieu à des sanctions symboliques.

Ne pas détourner les yeux

Ce drame rappelle l’importance de signaler tout acte de maltraitance. Si vous êtes témoin d’un comportement suspect ou violent envers un animal, n’hésitez pas à alerter la police, la gendarmerie ou une association de protection animale locale. Chaque signalement peut sauver une vie.


L’animal n’est pas un objet

Ce jugement de Mulhouse réaffirme un principe fondamental : maltraiter un animal est un crime, et cela doit être puni comme tel. En tant que société, nous avons la responsabilité de protéger les plus vulnérables – humains ou non. Et il est grand temps que justice soit rendue à ceux qui, comme ce chien martyrisé, ne peuvent pas parler mais ressentent pleinement la douleur.

21/06/2025 14 h 28 min

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