🦍 Trafic d’animaux : le bébé gorille Zeytin restera en Turquie, une décision qui divise

Le sort de Zeytin, un bébé gorille découvert fin décembre 2024 dans une caisse en bois à l’aéroport d’Istanbul, suscite une vive polémique internationale.
Alors que le Nigeria réclamait son rapatriement dans un sanctuaire africain avant une possible réintroduction dans la nature, la Turquie a décidé de garder l’animal sur son sol, à la suite d’un test ADN révélant que le primate n’était pas originaire du Nigeria.

📦 Un sauvetage inattendu dans un aéroport international

Âgé d’à peine cinq mois, le jeune gorille avait été découvert dans une caisse en bois placée dans la soute d’un avion de Turkish Airlines, en provenance du Nigeria et à destination de la Thaïlande.
Cette découverte a immédiatement alerté les autorités turques, qui ont ouvert une enquête pour trafic d’animaux sauvages, un fléau mondial touchant notamment les espèces de primates menacées.

Zeytin, épuisé et déshydraté, a été pris en charge par des vétérinaires et transféré dans un zoo situé dans les collines à l’extérieur d’Istanbul, où il se remet lentement de son traumatisme.

🧬 Un test ADN qui change la donne

Dans un communiqué officiel, la Direction de la protection de la nature et des parcs nationaux turcs a expliqué que les tests ADN, réalisés sous la coordination du laboratoire de génétique de l’Université d’Ankara, ont montré que Zeytin est un gorille des plaines occidentales (Gorilla gorilla gorilla), une espèce non native du Nigeria.

« Le pays d’origine de Zeytin n’a pas pu être précisé avec certitude », ont indiqué les autorités, précisant toutefois que cette découverte remettait en cause le processus de rapatriement engagé avec les services nigérians de conservation.

La Turquie a ainsi décidé de garder le primate sur son territoire, une décision jugée conforme au droit international tant que son origine exacte reste indéterminée.

🌍 Des critiques venues d’Afrique

Cette décision a aussitôt provoqué la colère des défenseurs de la faune africaine.
La directrice d’un sanctuaire nigérian, qui devait initialement accueillir Zeytin, a vivement réagi samedi 25 octobre 2025 :

« La décision de la Turquie de garder un bébé gorille africain sauvé du trafic n’a aucune logique. L’animal devrait être confié à un sanctuaire spécialisé, où il pourrait grandir dans un environnement adapté avant une réintroduction dans la nature. »

Les associations rappellent que le maintien du gorille dans un zoo n’est pas conforme aux recommandations de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui préconise un retour dans un environnement semi-naturel lorsque cela est possible.

🦧 Une affaire révélatrice du trafic d’espèces protégées

L’histoire de Zeytin met une nouvelle fois en lumière l’ampleur du trafic illégal d’animaux sauvages, un commerce estimé à plus de 20 milliards de dollars par an selon Interpol.
Les gorilles, chimpanzés et autres grands singes sont victimes du braconnage et du commerce clandestin, souvent arrachés à leur mère pour être vendus comme animaux de compagnie ou pour des zoos privés.

« Ce type de trafic détruit les populations sauvages et compromet des décennies d’efforts de conservation », alertent plusieurs ONG africaines.

🤝 Et maintenant ?

Si Zeytin reste pour l’instant hébergé dans un zoo turc, les discussions diplomatiques pourraient se poursuivre pour déterminer son origine exacte.
Des spécialistes appellent à une coopération internationale accrue afin d’assurer au jeune gorille un avenir conforme à son espèce, dans un sanctuaire ou un centre de réhabilitation reconnu.

📍 En résumé

📅 Découverte : décembre 2024, à l’aéroport d’Istanbul
🦍 Âge : environ 5 mois au moment du sauvetage
🧬 Espèce : gorille des plaines occidentales (Gorilla gorilla gorilla)
🌍 Origine : non déterminée, mais pas le Nigeria
🏛️ Décision : Zeytin restera en Turquie
⚖️ Controverse : critiques d’un sanctuaire nigérian et d’associations de protection animale

💡 Le savais-tu ?
Les gorilles des plaines occidentales sont classés « en danger critique d’extinction » par l’UICN. Leur population a chuté de plus de 60 % en 25 ans, principalement à cause du braconnage et de la destruction de leur habitat.