Surprise insolite à Concarneau (Finistère) : il y a une semaine, des passants ont découvert un jeune boa constrictor d’environ un mètre de long dans la rue Jean-Bart, en plein centre-ville.
Selon Le Télégramme, le serpent, âgé d’environ deux ans, a été pris en charge par les sapeurs-pompiers spécialisés dans le sauvetage animalier, avant d’être confié aux services techniques municipaux.
L’animal a depuis trouvé refuge au terrarium de Kerdanet, à Châtelaudren-Plouagat (Côtes-d’Armor), où il bénéficie désormais de conditions adaptées à son espèce.
🦎 Une découverte rare mais pas inédite
La présence d’un boa constrictor en liberté dans une zone urbaine est pour le moins inhabituelle — mais ce n’est pas la première fois que ce type de situation survient en Bretagne.
Ces serpents exotiques sont souvent détenus comme animaux de compagnie, car ils sont impressionnants mais réputés calmes. Cependant, ils ne doivent jamais être relâchés dans la nature.
Les autorités locales évoquent plusieurs hypothèses :
- Une fuite accidentelle depuis un terrarium domestique mal fermé ;
- Un abandon volontaire, souvent lié à la taille croissante de l’animal ou à des contraintes de maintenance ;
- Ou encore, plus rarement, un transport illégal d’animaux exotiques.
⚖️ Le boa constrictor : une espèce réglementée
Le boa constrictor (Boa constrictor imperator) est protégé par la Convention de Washington (CITES), qui encadre le commerce des espèces exotiques.
En France, sa détention est soumise à une autorisation préfectorale si le serpent dépasse une certaine taille (généralement 3 mètres).
Les propriétaires doivent également être capables de garantir des conditions de vie sécurisées et adaptées.
👉 En clair :
- Acheter ou posséder un boa sans autorisation peut entraîner des sanctions légales ;
- Relâcher un animal exotique dans la nature est strictement interdit, car cela met en danger l’équilibre local et la survie du reptile.
🌡️ Un serpent inoffensif mais fragile hors de son milieu
Contrairement à certaines croyances, le boa constrictor n’est pas venimeux. Il tue ses proies par constriction, en les enserrant de ses anneaux.
Loin des forêts tropicales d’Amérique du Sud, où il vit naturellement, un boa ne peut pas survivre longtemps dans le climat breton.
Le froid, le manque d’humidité et la nourriture inadaptée le condamnent rapidement.
💬 Le transfert vers le terrarium de Kerdanet est donc une bonne nouvelle : l’animal pourra y recevoir chaleur, soins et nourriture adaptés.
🏠 Le rôle essentiel des centres de sauvegarde
Le terrarium de Kerdanet, situé à Châtelaudren-Plouagat, est un centre d’accueil dédié à la préservation et à l’éducation autour des reptiles.
Il recueille régulièrement des animaux exotiques abandonnés ou saisis par les autorités, offrant une seconde chance à ces espèces souvent mal comprises.
Ces structures jouent un rôle crucial :
- Elles évitent la relâche d’animaux exotiques dans la nature ;
- Elles éduquent le public sur la biodiversité et la responsabilité de la détention ;
- Et elles assurent un cadre légal et éthique pour leur maintien.
🧠 En résumé
| Élément | Détail |
|---|---|
| Espèce | Boa constrictor (Boa constrictor imperator) |
| Taille approximative | 1 mètre |
| Lieu de découverte | Rue Jean-Bart, Concarneau (Finistère) |
| Prise en charge | Pompiers → Services techniques → Terrarium de Kerdanet |
| Danger pour l’homme | Non venimeux, docile |
| Statut légal | Espèce réglementée (CITES) |
🐍 Conclusion
Cette découverte rappelle qu’un animal exotique n’est pas un jouet.
Le boa constrictor, fascinant mais exigeant, demande des soins précis et des conditions de vie spécifiques.
Relâcher un tel reptile, volontairement ou non, met en danger l’animal lui-même et l’écosystème local.
Heureusement, grâce à la vigilance des passants et à l’intervention des pompiers, ce jeune boa a aujourd’hui retrouvé un environnement sûr — preuve que le respect du vivant passe aussi par la responsabilité des humains.

