Dans la station balnéaire de Saint-Quay-Portrieux, en Bretagne, un arrêté municipal fait grincer des dents : les animaux, même tenus en laisse, sont désormais interdits sur certaines zones de la commune. Une mesure radicale qui ne passe pas inaperçue auprès des amoureux des animaux.
Une décision municipale controversée
C’est un arrêté signé récemment par le maire qui suscite de vives réactions. L’interdiction vise principalement le front de mer, les plages et certaines zones touristiques très fréquentées en été. Objectif affiché : garantir la tranquillité des promeneurs, éviter les déjections et prévenir les incidents liés à la cohabitation entre humains et animaux.
Mais la formulation du texte est claire : « interdiction de la présence d’animaux, même tenus en laisse ». Une mesure jugée excessive par de nombreux habitants et vacanciers, qui soulignent que la grande majorité des propriétaires d’animaux se montrent respectueux des règles.
Colère et incompréhension chez les défenseurs des animaux
Du côté des associations de protection animale et des citoyens concernés, la réaction ne s’est pas fait attendre. Sur les réseaux sociaux, les messages affluent pour dénoncer une politique jugée discriminatoire envers les propriétaires d’animaux de compagnie. Certains rappellent que dans de nombreuses communes côtières, des aménagements permettent une cohabitation apaisée : zones réservées, horaires spécifiques d’accès aux plages, distributeurs de sacs à déjections, etc.
« Punir tout le monde à cause de quelques comportements irresponsables n’est ni juste ni efficace », déplore un promeneur local, habitué à venir en bord de mer avec son chien depuis des années.
Un été sans chiens (ni chats ?) sur la côte ?
La décision tombe à l’approche de la saison estivale, une période où les abandons d’animaux connaissent malheureusement une hausse. Certains craignent que cet arrêté incite des propriétaires à laisser leur animal derrière eux plutôt que de partir en vacances ensemble. Un effet pervers qui irait à l’encontre des efforts déployés chaque année par les associations pour favoriser des vacances responsables avec son animal.
Il reste encore à voir si d’autres communes bretonnes suivront cet exemple ou s’en démarqueront en proposant des solutions plus équilibrées.
En conclusion
À Saint-Quay-Portrieux, les animaux de compagnie sont devenus indésirables dans l’espace public… Une décision qui soulève un débat de fond : comment concilier respect de l’espace commun et droit de vivre avec nos compagnons à quatre pattes ? La cohabitation entre humains et animaux ne peut-elle pas être mieux encadrée, plutôt que simplement interdite ?