C’est une nouvelle teintée de joie et de tristesse que le parc animalier Écozonia, situé près de Perpignan, a annoncée ce vendredi 11 avril. Un petit mâle panthère de l’Amour, l’espèce de félin la plus menacée au monde, est né le 1er mars. Mais sa venue au monde s’est accompagnée d’un drame : sa mère, Zyra, est morte quelques jours plus tard, à la suite de complications post-partum.
Une naissance rare et précieuse
La naissance de ce petit félin est une victoire pour les équipes du parc Écozonia, qui se consacrent à la protection des grands prédateurs. Les panthères de l’Amour, originaires de l’Extrême-Orient russe et du nord-est de la Chine, sont aujourd’hui au bord de l’extinction : on estime qu’il ne reste qu’une centaine d’individus à l’état sauvage.
« Toute l’équipe se réjouit alors de cette incroyable nouvelle », a écrit le parc dans un communiqué publié sur son site. Mais l’euphorie est de courte durée.
Zyra, la mère, emportée par une péritonite foudroyante
Dix jours après la naissance, Zyra, la mère du petit, commence à montrer des signes de malaise. Les vétérinaires du parc détectent des contractions abdominales suspectes. Le diagnostic tombe : une péritonite foudroyante, une inflammation grave de la membrane abdominale. Malgré une intervention chirurgicale, la panthère succombe deux jours plus tard.
Une prise en charge délicate mais réussie
Orphelin, le bébé panthère refuse d’abord le biberon, mettant à l’épreuve la patience et le savoir-faire des soigneurs. Il faudra trois jours d’efforts pour qu’il accepte enfin de se nourrir artificiellement.
Depuis, le petit félin poursuit sa croissance. Il pèse désormais 2,5 kg, soit le même poids qu’un petit élevé par sa mère, un signe encourageant selon les équipes d’Écozonia.
Encore à l’abri des regards
Pour l’instant, le bébé panthère n’est pas visible du public. Le parc préfère lui laisser le temps de grandir dans un environnement calme, sécurisé et adapté à ses besoins. Mais sa première apparition devant les visiteurs ne saurait tarder.
Cette naissance symbolise à la fois la fragilité et la force de la nature. En perdant Zyra, Écozonia pleure une mère précieuse, mais avec ce petit survivant, elle garde l’espoir vivant pour l’une des espèces les plus menacées de la planète.