L’abattage de plusieurs centaines de chamois dans le département du Doubs a suscité de nombreuses réactions, notamment de la part des associations de protection de la nature, des élus locaux et des habitants. Cette décision controversée découle principalement de préoccupations sanitaires et environnementales.
Contexte et raisons avancées :
- Maladies :
Les autorités ont justifié cet abattage massif par la propagation de la kératoconjonctivite infectieuse (KCI), une maladie oculaire qui peut entraîner la cécité des chamois et compromet leur survie. Cette maladie est hautement contagieuse et risque de décimer les populations locales si elle n’est pas maîtrisée. - Surpopulation :
Dans certaines zones, la densité de la population de chamois a augmenté, provoquant une pression importante sur les ressources naturelles. Cela peut affecter l’équilibre écologique et accroître les risques de maladies. - Mesures préventives :
Les abattages sont parfois envisagés comme des mesures de gestion de la faune sauvage pour préserver les populations saines et maintenir un équilibre dans l’écosystème.
Réactions :
- Opposition des associations écologistes :
Des organisations comme la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) ou France Nature Environnement ont dénoncé ces mesures comme excessives et mal justifiées. Elles appellent à des alternatives plus éthiques, comme des campagnes de vaccination ou des études approfondies sur l’impact réel de la maladie. - Soutien des chasseurs et agriculteurs :
Certains groupes de chasseurs et exploitants agricoles soutiennent ces mesures, arguant qu’elles permettent de prévenir la transmission de maladies aux troupeaux domestiques et de préserver l’équilibre des pâturages. - Population locale :
Les avis sont partagés, entre inquiétude pour la santé des animaux et incompréhension face à l’ampleur de l’abattage.
Alternatives possibles :
Certains experts préconisent des solutions moins radicales :
- Surveillance accrue des populations de chamois pour évaluer la progression de la maladie.
- Programmes de recherche pour développer des vaccins ou d’autres traitements.
- Relocalisation d’une partie des individus vers des zones moins peuplées.
Cette situation soulève un débat plus large sur la gestion de la faune sauvage en France et les méthodes employées pour concilier santé animale, biodiversité et activités humaines.