La maltraitance animale est un fléau qui touche de nombreux élevages en France. Récemment, un élevage porcin situé dans les Landes a été menacé de fermeture après la diffusion d’images choquantes par une association de protection animale. Ces images montrent des conditions de vie déplorables pour les truies et leurs porcelets, ainsi que des actes de cruauté de la part des employés.
L’élevage en question, nommé Novoporc, compte environ un millier de truies reproductrices. Selon les témoignages des employés, le site souffre d’un manque de matériel, de main-d’œuvre et d’hygiène. Les animaux sont entassés dans des cages, privés de lumière et de ventilation. Certains sont blessés, malades ou morts. Les porcelets les plus faibles sont tués à la main, sans étourdissement préalable. Les cadavres sont jetés dans des brouettes ou laissés dans la fosse à purin.
Face à cette situation scandaleuse, la préfecture des Landes a engagé une procédure de suspension d’activité contre l’exploitant, qui sera auditionné le 13 décembre. Si aucun plan d’action immédiat et efficace n’est proposé, l’élevage sera fermé en totalité ou partiellement. L’association Futur Asso, qui a révélé l’affaire, demande quant à elle la fermeture définitive du site et le placement des animaux dans des structures adaptées.
Ce cas de maltraitance animale n’est pas isolé. Il révèle les dérives d’un système d’élevage intensif qui privilégie la rentabilité au détriment du bien-être animal. Il soulève également la question du contrôle et de la réglementation des élevages, ainsi que de la responsabilité des consommateurs. Il est urgent de mettre fin à ces pratiques inacceptables et de promouvoir un élevage respectueux des animaux et de l’environnement.
Les associations de protection animale en France
Il existe de nombreuses associations de protection animale en France, qui œuvrent pour différentes causes et espèces. Voici quelques exemples :
- AFAAD : une association qui se consacre exclusivement au sujet des abattoirs, et qui défend le développement des abattoirs mobiles ou de proximité, ainsi que le respect de la souffrance et du stress des animaux lors de l’abattage.
- Alliance Anticorrida : une association qui lutte pour abolir les sévices infligés aux taureaux et aux chevaux de corrida, et qui mène des actions juridiques contre toute activité tauromachique contraire à la législation.
- Antidote Europe : une association qui s’oppose à l’expérimentation animale pour des raisons strictement scientifiques, et qui promeut des méthodes alternatives plus fiables et éthiques.
- ASPAS : une association qui protège la nature, la faune sauvage, le patrimoine naturel et les droits des usagers de la nature, et qui réalise des campagnes d’information et de sensibilisation.
- Association Stéphane Lamart : une association qui porte secours à tous types d’animaux maltraités ou abandonnés, et qui les défend devant les tribunaux.
- C’est Assez ! : une association qui dénonce le massacre des mammifères marins dans le monde, notamment au Japon, et qui veut obtenir la fermeture des delphinariums et la réhabilitation des cétacés captifs.
- CIWF : une association internationale qui promeut le bien-être des animaux d’élevage, et qui oeuvre pour la fin de l’élevage industriel et ses conséquences sur la santé publique, la sécurité alimentaire et l’environnement.
- CNSPA : une confédération qui représente et soutient 260 refuges gérés par des associations autonomes, présentes sur 94 départements.
Les droits des animaux en France
Les droits des animaux en France sont régis par plusieurs textes législatifs et réglementaires, qui visent à protéger les animaux contre la maltraitance, l’abandon, l’exploitation ou la cruauté. Voici un résumé des principaux droits des animaux en France :
- Les animaux sont reconnus comme des êtres vivants doués de sensibilité depuis la loi du 16 février 2015, qui a modifié le Code civil. Ils ne sont plus considérés comme des biens meubles, mais comme des biens corporels.
- Les animaux bénéficient d’un régime de protection pénale depuis la loi du 10 juillet 1976, qui a créé le délit de sévices graves ou d’actes de cruauté envers les animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité. Les auteurs de ces actes encourent jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
- Les animaux ont droit à des conditions de vie et de détention compatibles avec leurs besoins biologiques selon le Code rural et de la pêche maritime. Ce code impose également des règles relatives à la santé, à l’alimentation, à l’identification, à la reproduction, au transport, à l’abattage ou à l’euthanasie des animaux.
- Les animaux ont droit à une fin de vie digne selon la loi du 30 novembre 2021, qui vise à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes. Cette loi interdit notamment l’abandon des animaux domestiques, limite l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums, et renforce les sanctions pour les violences faites aux animaux.
Ces droits des animaux en France sont inspirés par la Déclaration universelle des droits de l’animal, adoptée par l’UNESCO en 1978, qui reconnaît que « tout animal a des droits » et que « le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l’homme à commettre des crimes envers les animaux ».