Un dixième loup abattu dans la Drôme

Le loup, animal protégé en France, est au cœur d’une polémique entre les éleveurs et les défenseurs de la biodiversité. Depuis le début de l’année, dix loups ont été abattus dans la Drôme, un département où la présence de cet animal est relativement récente.

Le loup, animal protégé en France, est au cœur d’une polémique entre les éleveurs et les défenseurs de la biodiversité. Depuis le début de l’année, dix loups ont été abattus dans la Drôme, un département où la présence de cet animal est relativement récente. Le dernier en date a été tué par un tir de défense de la louveterie, le 18 octobre, à Val-Maravel, dans le Diois. L’éleveur victime de l’attaque avait déjà subi plusieurs prédations sur son troupeau ovin.

Ce tir s’inscrit dans le cadre de l’arrêté du 23 octobre 2020, qui fixe les conditions et limites dans lesquelles des dérogations aux interdictions de destruction peuvent être accordées par les préfets concernant le loup. Cet arrêté prévoit un plafond national de 209 spécimens à prélever pour l’année 2023. À ce jour, 156 loups ont été abattus en France, dont 10 dans la Drôme.

Cette situation suscite la colère des associations de protection de la nature, qui dénoncent une politique de gestion du loup basée sur le tir à outrance, sans prendre en compte les conséquences écologiques et éthiques. Elles réclament un moratoire sur les tirs de loups et une meilleure prise en charge des éleveurs pour les aider à mettre en place des mesures de prévention efficaces, comme la pose de clôtures électriques ou l’utilisation de chiens de protection.

Le loup, qui avait disparu du territoire français au début du XXe siècle, est revenu naturellement depuis l’Italie dans les années 1990. Il est aujourd’hui présent dans une trentaine de départements, principalement dans les zones montagneuses. Selon le dernier bilan officiel, il y aurait environ 580 loups en France. Le loup est une espèce protégée par la convention de Berne et par la directive européenne Habitats-Faune-Flore. Il joue un rôle important dans le maintien des équilibres naturels, en régulant les populations d’ongulés sauvages comme les cerfs ou les sangliers.

Motivations des éleveurs pour abattre des loups

Les éleveurs veulent abattre des loups pour plusieurs raisons, selon les sources que j’ai trouvées sur le web.

  • Les éleveurs craignent que les loups s’attaquent à leurs troupeaux et leur causent des pertes économiques et émotionnelles. Ils estiment que les mesures de protection du bétail, comme les clôtures électriques ou les chiens de garde, sont insuffisantes ou trop coûteuses.
  • Les éleveurs considèrent que les loups sont trop nombreux et qu’ils menacent l’équilibre des écosystèmes. Ils affirment que les loups se reproduisent rapidement et qu’ils n’ont pas de prédateurs naturels. Ils accusent aussi les loups de réduire les populations d’ongulés sauvages, comme les cerfs ou les sangliers, qui sont une source de revenus pour les chasseurs.
  • Les éleveurs revendiquent leur droit à gérer leur territoire et à défendre leur mode de vie. Ils se sentent méprisés par les autorités et les associations de protection de la nature, qui leur imposent des contraintes et des sanctions. Ils expriment aussi leur attachement à une tradition pastorale ancestrale, qui exclut la cohabitation avec le loup.

Ces raisons sont contestées par les défenseurs du loup, qui invoquent des arguments scientifiques, écologiques et éthiques pour protéger cet animal. Le débat sur le loup est donc complexe et passionnel, et il oppose deux visions du rapport entre l’homme et la nature.

Mesures du gouvernement pour protéger le loup

Selon les résultats que j’ai trouvés sur le web, voici quelques mesures prises par le gouvernement français pour protéger le loup :

  • Le plan national d’actions 2018-2023 sur le loup et les activités d’élevage, qui vise à assurer la viabilité de l’espèce en France tout en protégeant mieux les troupeaux et les éleveurs. Ce plan prévoit notamment une meilleure intégration des données et connaissances scientifiques, un dispositif pluriannuel de gestion de l’espèce, une responsabilisation des préfets et une révision de la gouvernance du plan loup.
  • Le plan loup 2024-2029, qui entend faciliter les tirs du prédateur en cas d’attaques sur des animaux de ferme, tout en étudiant la possibilité de reclasser le loup d’espèce strictement protégée à espèce protégée au niveau international et européen. Ce plan contient 42 mesures, dont le renforcement des prélèvements en début de saison, la simplification des tirs de défense, la réforme du comptage des loups et la mobilisation de la recherche.
  • Le plan de soutien au pastoralisme, qui vise à accompagner les éleveurs dans la mise en place de mesures de protection efficaces, comme la pose de clôtures électriques ou l’utilisation de chiens de garde. Ce plan prévoit également la pérennisation de la brigade loup de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et l’indemnisation des dégâts causés par le loup.

22/10/2023 8 h 05 min

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