Le trafic d’espèces protégées

Selon Interpol, ce commerce illégal est le quatrième plus lucratif au monde après ceux des stupéfiants, des contrefaçons et des êtres humains.

Selon Interpol, ce commerce illégal est le quatrième plus lucratif au monde après ceux des stupéfiants, des contrefaçons et des êtres humains. Il menace la biodiversité, la sécurité et la santé publique, ainsi que le développement durable des pays d’origine des espèces sauvages.

Interpol a récemment annoncé les résultats d’une opération mondiale nommée « Thunder », qui a visé à démanteler les réseaux de trafiquants d’animaux et de plantes protégés par la Convention sur le commerce international des espèces menacées (CITES). L’opération, qui a duré un mois et impliqué 133 pays, a permis l’arrestation de près de 500 personnes et la saisie de plus de 2.000 espèces vivantes ou de leurs produits dérivés, tels que de l’ivoire, des cornes de rhinocéros, des écailles de pangolin, des tortues, des perroquets, des félins, etc.

C’est un coup dur porté aux trafiquants, mais la lutte contre ce fléau n’est pas terminée. Il faut aussi sensibiliser le public aux conséquences néfastes de ce commerce sur la nature et sur les animaux eux-mêmes, qui souffrent souvent de mauvais traitements, de maladies ou de stress. Il faut également renforcer la coopération internationale et les moyens de contrôle et de répression des infractions.

Les différents types d’espèces protégées

Il existe de nombreux types d’espèces protégées, selon les critères et les niveaux de protection qui leur sont accordés. En France, les espèces protégées sont listées par arrêtés ministériels, et il est interdit de les détruire, de les capturer, de les transporter ou de les commercialiser. Il s’agit par exemple des hérissons, des écureuils, des castors, des loutres, des loups, des lynx, des ours, des vipères aspic, des salamandres noires, etc.

Au niveau international, la protection des espèces sauvages est organisée par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Cette convention classe les espèces en trois annexes, selon le degré de menace qui pèse sur elles et le niveau de contrôle du commerce qui leur est appliqué. Il s’agit par exemple du lion, de l’éléphant, du rhinocéros, du tigre, du perroquet, de la tortue, de l’hippocampe, etc.

En plus de ces espèces protégées par la loi, il existe des espèces qui bénéficient de mesures de conservation spécifiques, dans le cadre de plans nationaux d’action, de réserves naturelles, de parcs nationaux ou régionaux, de parcs naturels marins, etc. Ces espèces sont souvent emblématiques ou menacées, et nécessitent une gestion adaptée de leurs habitats et de leurs populations. Il s’agit par exemple du lynx boréal, du gypaète barbu, de la cigogne noire, de l’orchidée sauvage, du corail rouge, etc.

Comment signaler un trafic d’animaux

Si vous êtes témoin d’une infraction liée au trafic d’animaux sauvages, vous pouvez la signaler aux autorités compétentes, selon le lieu et la nature de l’infraction. Voici quelques options possibles :

  • Vous pouvez contacter la police ou la gendarmerie, qui sont chargées de faire respecter la loi et de poursuivre les auteurs d’infractions visant les espèces sauvages.
  • Vous pouvez alerter les services vétérinaires de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), qui sont responsables du contrôle sanitaire et de la protection animale.
  • Vous pouvez informer une association de protection animale, qui peut vous conseiller, vous accompagner ou intervenir en cas de maltraitance ou de trafic d’animaux sauvages.
  • Vous pouvez utiliser le site internet de la SPA, qui dispose d’un espace maltraitance et d’un formulaire de signalement confidentiel et anonyme.
  • Vous pouvez signaler en ligne les annonces suspectes de vente d’animaux sauvages, qui peuvent être détectées par des outils d’intelligence artificielle.

En signalant une infraction liée au trafic d’animaux sauvages, vous contribuez à la protection de la biodiversité et à la lutte contre la criminalité environnementale.

Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, vous pouvez consulter les liens suivants :

14/12/2023 20 h 54 min

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